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Re : Pays Cathare 1
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Bonjour à tous,
C’est mon premier message sur ce forum (qu’à tort j’ai trop peu visité jusqu’à présent, centré que je suis sur les affaires de la ZID Languedoc-Roussillon, mais ça va changer), mais il faut bien commencer un jour, et je crois que cette discussion m’en fournit une bonne occasion. J’avais prévu d’en poster un il y a une quinzaine de jour, suite aux messages d’Eric Prié, mais j’ai mis un peu de temps pour obtenir mes identifiants, alors j’ai laissé tomber, jusqu’aux messages d’Adrian Nica, qui relance la discussion sur des bases très constructives, accusant notamment la direction de la Ligue de prendre des « décisions polémiques et liberticides » et de contribuer à la création d’une « atmosphère délétère ». Dans le même temps, Yves Breton demande à l’équipe dirigeante de la Ligue de s’expliquer. Soit.
Je ne suis pas « l’équipe dirigeante de la Ligue » mais, pour ceux qui ne me connaissent pas, j’en suis, depuis septembre dernier, le 2ème Vice-président, après avoir fait partie du CD de la défunte Ligue du Languedoc-Roussillon. Par ailleurs, je suis Président du petit club de Pézenas et membre du CD du Comité Départemental de l’Hérault. Et quand j’ai un peu de temps à tuer, je suis aussi responsable d’un groupe de N4 et d’un groupe de Régionale 1 dans la ZID LR.
Ce sont un peu toutes ces fonctions qui m’incitent à répondre à ces messages, parce qu’à partir d’un certain niveau de désinformation, de démagogie et de malhonnêteté intellectuelle, il y a des choses qu’on ne peut pas laisser passer. Attention, ça risque d’être « un peu » long 😉
Je vais commencer par disséquer une phrase écrite par Eric Prié, au début d’un de ses messages, qui m’a fait bondir de quelques centimètres supplémentaires à chaque mot :
[list]« Quand l’état (la FFE) tergiverse sur une réforme attendue des Interclubs » : cette réforme-là, j’en entends parler depuis que je suis entré dans le monde des échecs il y a un peu moins d’une dizaine d’années. Visiblement, Eric Prié en a entendu parler aussi… Puisqu’elle semble lui tenir tellement à cœur, je me demande s’il n’aurait pas pu faire en sorte de faire avancer ce dossier pendant les presque trois ans durant lesquels il a officié en tant que Vice-président de la Fédération, avant de courageusement démissionner, quelque semaines avant la destitution de son Président.[/list]
[list]« quand la Région (la Ligue surtout ZID-LAN) propose des schémas inadaptés, sans groupes carrés, sans lisibilité » : légaliste, la ZID LR organise des compétitions en appliquant la politique fédérale. Quand on nous octroie un 3ème groupe de N4 parce que le nombre de nos licenciés augmente… nous l’acceptons, parce qu’on ne sait pas quand une telle offre se représentera. Sur ce point, je suis d’accord avec Patrice Vincens, ce n’est peut-être pas la meilleure décision que nous ayons prise (mais, dans mon souvenir, Eric Prié, alors membre du CD de la Ligue du Languedoc-Roussillon, n’a pas voté contre), et il conviendra de se repencher sur cette organisation. « Sans groupes carrés » ? Comment fait-on pour avoir des « groupes carrés » quand des clubs déclarent forfait à quelques jours du lancement de la compétition parce qu’ils s’aperçoivent subitement qu’ils n’ont pas les effectifs suffisants pour la disputer ou, mieux, parce qu’ils décident d’aller participer à une autre compétition, « privée » ?[/list]
[list]« sans réactivité ou écoute des Clubs » : sincèrement, je ne vois pas comment nous pourrions être plus à l’écoute des clubs et dans le dialogue avec eux. A titre personnel, en tant que directeur de groupe, je multiplie les mails aux uns et aux autres, répondant aux interrogations, faisant en sorte de satisfaire les demandes de chacun, dans la mesure de mes possibilités, dans le respect des règlements et dans un souci d’assurer un traitement équitable entre tous les clubs. Et pour ce qui est de la réactivité, je rappelle que chacun des directeurs de groupe refait, chaque année et dans l’urgence, son calendrier au moins une fois, suite à des forfaits de dernière minute des clubs, à l’instar de ceux des clubs audois cette saison. Et puis, si certains ont la chance de vivre de leur passion échiquéenne, ce n’est pas le cas de la plupart des directeurs de groupes, qui donnent bénévolement de leur temps et de leur énergie en faisant de leur mieux, le plus souvent sans retour autre que des critiques lorsque survient un problème.[/list]
[list]« avec des directeurs imposés, refusés par les Clubs » : à la base, c’est la Ligue qui nomme les directeurs de groupe, qui les « impose » effectivement, en tenant bien évidemment compte des candidatures spontanées, pas si nombreuses que ça pour cette fonction. Mais depuis un an et jusqu’aux élections à la Ligue d’Occitanie, l’un d’entre eux était un des colistiers d’Eric Prié (Adrian Nica, justement, qui a démissionné juste après la défaite de sa liste, moins de deux semaines avant le début des interclubs). Quant à « refusés par les clubs », là, je m’insurge carrément. A titre personnel, lorsque j’ai pris la direction du groupe Centre de N4, j’ai reçu plusieurs mails se réjouissant de ma nomination, donc finalement, c’est que ça doit aller. A ma connaissance, personne ne jette de pierres non plus à mes deux collègues de l’Est et de l’Ouest… quoique ce dernier soit peut-être un peu impopulaire du côté de l’Aude. Ce doit être ça, le refus par les clubs, en tout cas par quelques-uns d’entre eux, dès lors que les directeurs de groupes ne se plient pas à leur quatre volontés.[/list]
[list]« sans vraie sportivité » : ??? Je ne comprends pas trop cette allusion à la « sportivité », mais je trouve hilarante l’utilisation par Eric Prié de ce terme qui, pour mémoire, « recouvre à la fois le respect de l’adversaire, des règles, des décisions de l’arbitre, du public et de l’esprit du jeu, mais aussi la loyauté, la maîtrise de soi et la dignité dans la victoire comme dans la défaite » (source Wikipedia).[/list]
[list]« avec des déplacements à tire-larigot » : c’est vrai qu’en N4 et en Régionale 1, on doit faire quelques kilomètres quand même. Mais, pour ceux qui ne le souhaitent pas, il y a justement la Départementale 1 dans la ZID LR et son équivalent Midi-Pyrénées 2 en ZID MP. Et puis sinon, il vous reste le café du coin ou bien votre fauteuil et un PC avec une bonne connexion Internet.[/list]
Voilà pour cette phrase, qui hésite entre désinformation et calomnie. Je ne vais, bien évidemment, pas faire ça pour tout le discours d’Eric Prié et d’Adrian Nica, sinon on en a pour le week-end, mais il y aurait matière à occuper les jeunes planchant sur le bac de Français avec un beau commentaire composé.
Ca va ? Pas fatigués ? Le plus intéressant commence. Maintenant, je vais tenter de rétablir quelques vérités. Mais, moi, je ferai en sorte de me limiter à des faits aisément vérifiables, laissant à chacun le soin d’en tirer lui-même ses propres conclusions.
Comme l’a souligné Adrian Nica, le nombre de licences dans le département de l’Aude a considérablement augmenté durant les dernières années. Entre parenthèses, je ne le rejoins toutefois pas quand il affirme que l’Aude est responsable de l’ensemble de la croissance de la Ligue du Languedoc-Roussillon dans ce domaine, et il m’étonnerait que les Présidents des clubs des autres départements soient d’accord avec lui. Faute de chiffres exacts sur l’instant, je m’abstiens cependant de toute affirmation à l’emporte-pièce, mais j’ai fait une demande aux instances dirigeantes de la FFE pour récupérer les chiffres, et je vous tiendrai informés. Fermeture, provisoire donc, de la parenthèse.
L’Aude a donc vu son nombre de licences augmenter, certaines d’entre elles étant, au moins jusqu’à la saison dernière, achetées directement par le Comité de l’Aude. C’est Eric Prié lui-même qui nous a expliqué en Assemblée Générale qu’il les répartissait ensuite entre les clubs selon ses besoins (par exemple, pour créer des clubs comptant fort opportunément 15 licences A et 31 licences B, soit le nombre exact nécessaire pour avoir 3 voix aux élections)… Au passage, notons que la Commission de Contrôle Economique et de Gestion de la FFE a condamné, en avril dernier, cette pratique qu’elle estime contraire au principe du droit associatif, la licence étant, selon les statuts mêmes de la FFE, « une cotisation individuelle et annuelle acquittée par l’intermédiaire des clubs affiliés ».
Mais bon, le nombre de licences a augmenté, des nouveaux clubs ont été créés. Nombre de leurs licenciés ne sont que peu voire pas actifs (comme en témoigne leur ELO, qui reste estimé), mais certains sont désireux de jouer en compétition. Le problème, c’est que comme ils sont répartis à travers ces nouveaux clubs, il est difficile pour eux de monter des équipes d’interclubs.
Alors, au début de la saison 2015-2016, Eric Prié (ou le bureau du Comité de l’Aude ou le CD du Comité de l’Aude, on va simplifier en disant Eric Prié) décide de faire des ententes au sein de la Départementale 1 de l’Aude, incluant à chaque fois un des petits clubs récemment créés et le club de Carcassonne.
Le Bureau de la Ligue du Languedoc-Roussillon refuse de valider les demandes d’ententes, en totale conformité avec le règlement des compétitions fédérales, qui stipule : « chaque club est limité à une seule entente par compétition et au moins l’une des deux équipes participant à l’entente ne doit pas déjà avoir une équipe engagée dans cette même compétition ». Or, le club de Carcassonne est impliqué dans plusieurs demandes d’ententes et a au moins une équipe déjà inscrite dans la compétition.
Les demandes d’entente auraient évidemment été acceptées, si elles avaient concerné les petits clubs (ou une seule fois Carcassonne), leurs 5 joueurs licenciés A au moins, condition sine qua none à leur existence, permettant sans problème de constituer des équipes de 4 joueurs. C’est exactement ce qui se passe en Midi-Pyrénées, où les ententes sont plus développées qu’en Languedoc-Roussillon, mais où aucun des clubs (petits pour la plupart, avec une taille moyenne de 12 licenciés) n’est impliqué dans plus d’une entente au sein d’une même compétition.
Le Bureau de la Ligue applique donc le règlement en refusant d’avaliser ces ententes. Malheureux ! Il déclenche ainsi la création par Eric Prié du Challenge Audois, compétition départementale qui s’affirme indépendante des règles de la FFE et de la Ligue, et dans laquelle on retrouve les fameuses ententes (à raison, en moyenne, de 1 joueur du petit club et 3 joueurs de Carcassonne pour chaque rencontre disputée). A priori, le vainqueur de cette compétition n’a pas vocation à monter en Régionale 1, puisqu’elle n’est pas conforme aux règles fixées par la Ligue, mais, en fin de saison, Eric Prié se tourne vers la Commission d’Appel Sportif et, pour un mot manquant ou une virgule mal placée, l’emporte du fait de « l’ambiguïté des règlements ».
Cette saison, rebelote, mais à l’étage du dessus, avec une nouvelle compétition, le Pays Cathare, lancée quelques jours après la défaite d’Eric Prié aux élections de la Ligue Occitanie. La suite fait l’objet de cette discussion et je crois que vous la connaissez : la FFE refuse d’homologuer cette compétition, qu’elle estime contrevenir aux règlements des compétitions fédérales, estimant notamment qu’organiser des « interclubs bis » aux mêmes dates que les compétitions fédérales ne contribue pas au développement de ces dernières ni, plus globalement, au développement de la pratique des échecs.
Adrian Nica affirme, concernant les clubs de l’Aude, plus précisément de l’ouest audois, puisque les clubs de Narbonne, Sallèles d’Aude et Lézignan-Corbière participent, eux, aux compétitions régionales, que « les joueurs veulent jouer, mais les instances dirigeantes le leur interdisent ». « Comment une ligue peut-elle empêcher les équipes d’un comité de participer à un championnat ? », s’interroge Yves Breton. La réponse est simple : elle ne le peut pas ! Si les clubs respectent les règles générales et les règlements des championnats par équipes, ils peuvent engager une ou plusieurs équipes dans un championnat, et la Ligue en sera la première ravie.
Alors engagez donc des équipes ! Mais respectez juste les règles ! L’Aude veut aligner des ententes ? N’a-t-elle pas de quoi le faire en associant deux par deux les petits clubs d’Alairac, Alzonne, Barbaira, Castelnaudary, Limoux, Montréal, Pennautier, Preixan, etc. ? Mais c’est sûr que c’est beaucoup plus constructif de « faire sécession » pour créer sa propre compétition à part en faisant sortir des compétitions fédérales des clubs et des joueurs qui ne s’y trouvaient sans doute pas si mal puisqu’ils y étaient inscrits en début de saison, pour leur faire disputer une compétition sans aucune perspective d’accession… à moins de trouver, là encore, la virgule mal placée dans un règlement en fin de saison.
Et c’est la même chose chez les jeunes où, l’an dernier, les équipes de l’ouest audois, initialement inscrites dans le groupe Ouest de Nationale 3, se sont retirées de la compétition quelques jours avant son démarrage, pour participer à un… Challenge Audois Jeunes. Motif invoqué : il y avait trop de kilomètres à faire pour aller jusqu’à Pézenas, où étaient organisés les regroupements. Dans le même temps, cinq équipes faisaient pourtant le voyage depuis les Pyrénées-Orientales, tandis que dans le Groupe Est, deux équipes lozériennes de Langogne participaient à la compétition avec celles du Gard. Il semblerait donc que, quand on veut vraiment jouer, on peut.
Au lieu d’organiser de nouvelles compétitions, je trouve qu’il serait plus profitable, pour le Comité de l’Aude et pour tout le monde, de faire en sorte que les joueurs des structures qui lui sont rattachées participent aux compétitions existantes. Il pourrait, par exemple, s’attacher à améliorer la participation de ses jeunes à leurs championnats départementaux qui, cette saison encore, ont mobilisé seulement 35% des jeunes licenciés de l’Aude susceptibles d’y prendre part, contre 56% dans le Gard, 59% dans l’Hérault et 62% dans les Pyrénées-Orientales. Et comme les quotas de qualification pour les championnats régionaux sont calculés en fonction du nombre de licenciés A de chaque département, cette sous-participation induit un effet pervers : alors qu’un jeune qui dispute les départementaux dans le Gard, l’Hérault ou les Pyrénées-Orientales a, en moyenne, 45% de chance d’être qualifié pour les régionaux, celui de l’Aude a… 117% de chances de l’être (48 places pour 41 participants).
« Nous sommes toujours dans la campagne électorale », affirme Adrian Nica. Cela semble effectivement être vrai pour lui, tant il s’ingénie encore, comme durant les semaines précédant le vote, à essayer de convaincre tout un chacun que l’équipe dirigeante est, pour résumer, incompétente et partiale. A ce sujet, par exemple, il paraît que nous avons « laissé mourir » la Coupe de la Ligue en Languedoc-Roussillon. Préférant les chiffres concrets aux déclarations tapageuses, je suis allé vérifier sur le site de la FFE, et je me suis aperçu qu’après quelques années de lutte, le responsable de cette compétition a réuni, en 2015-2016 pour la 20ème édition, 14 équipes de 13 clubs différents, ce qui constitue un record (tout au moins depuis 2003, je n’ai pas les chiffres des années précédentes). Je crois qu’il va falloir trouver d’autres arguments pour mener campagne…
Pour nous, la page du 25 septembre 2016 est, bien évidemment, tournée, et nous nous attachons à réussir, ensemble et avec tous ceux qui souhaitent y contribuer, la construction de cette nouvelle région, en commençant par harmoniser les pratiques de fonctionnement et les règlements. Et nous faisons en sorte de ne pas laisser notre action être entravée par ceux qui s’attachent à détruire plutôt qu’à construire, à critiquer plutôt qu’à proposer, comme ils l’ont fait durant les dernières années de feue la Ligue Languedoc-Roussillon.
En écrivant les derniers mots de ce long message, j’ai bien conscience qu’il risque de soulever pas mal de réactions. S’il convient de le faire, je ferai en sorte d’y répondre aussi honnêtement que je le peux et sans tomber dans les travers de la calomnie gratuite. Peut-être ferai moins long aussi 😉
Je vous souhaite une excellente journée, et de bons interclubs cet après-midi.