Une fois de plus tu t’es ingéré dans un dossier que tu ne connais pas et qui en plus n’est pas de ton ressort.
Le match de Nationale 4 Tournefeuille-Montauban a lieu le 29 avril. Stéphanie joue pour Villeneuve et Lou ne joue pas en Nationale 4.
Je parlais de l’équipe de Régionale 1, juste pour faire le point pour Gilles. Cette équipe est à la dérive et plutôt que de continuer à chercher des dates pour elle, je signe tout de suite pour un forfait général. D’ailleurs elle ne sera pas inscrite l’année prochaine ni en R1 ni en R2.

Et bien tu pourras faire part à la nouvelle équipe de mes doléances :) . Pour moi la Ligue est au service des clubs, les représente et non l’inverse. La ligue peut organiser des évènements mais de là à ce que tous les clubs soient aux ordres pour leur organisation..... Et la façon que tu as eu de passer dans un dossier et que tu ne connais pas et de légiférer au nom d’un intérêt tellement supérieur qui veut que tout le monde s’arrête de respirer m’a fait réagir.

Je ne m’investis pas au niveau de la Ligue car je suis dans la formation. Or dans le monde des échecs la formation est ignorée voire méprisée. Le seul objectif de la Ligue est d’avoir des entraîneurs "diplômés" (diplôme qui n’est reconnue que par elle-même et la fédération donc sans intérêt vue ce que vous êtes prêt à payer à vos entraîneurs) et le plus nombreux possibles. Le tour de passe-passe qui a été de diviser la rémunération d’un entraîneur en 5 pour donner à 5 autres pour l’accompagnement au championnat de France me méduse toujours.
Les contrats ente 12h et 14h et après l’école sont faits pour employer des non professionnels mais on va prendre des personnes qui veulent en vivre tout en disant c’est merveilleux.
Pour moi c’est une honte, une vrai honte. L’exploitation de l’homme par l’homme sans vergogne. Il faut savoir que lorsque vous êtes professionnel dans les échecs, vous travaillez dans le temps libre des enfants et pas pendant le temps scolaire. Donc les 6-10 heures travaillées correspondent pratiquement à du 35h (impossible de travailler entre) mais payées 6-10h.

Depuis 20 ans que je suis dans le métier, combien de jeunes ai-je vu défilé ? Ils sont embauchés par des clubs peu scrupuleux qui les font défiler et qui ne manquent pas de cynisme : ce n’est pas un métier, ils n’ont qu’à faire autre chose, c’est une aide en attendant autre chose sans oublier d’assurer que ce sera pérenniser (mais bon avec d’autres que l’on changera tous les deux ans pour garder les aides de l’Etat)......en oubliant qu’ils se servent de jeunes voire de personnes expérimentées souvent qualifiés et qui ont des espoirs.....

Encore récemment quelqu’un est venu me voire en voulant plaisanter sans se rendre compte de l’énormité qu’il me disait : "Je comprends que l’on paie des entraîneurs si chère pour supporter de telles bêtises......" C’est très symbolique. Pour la plupart des personnes, on peut se demander ce qu’est un entraîneur ? Quelqu’un chargé de fournir des résultats au club ? Je crains bien que cette définition soit trop répandue. Pour moi un entraîneur est quelqu’un qui aide un élève à progresser à s’épanouir. Et donc ses erreurs n’épouvanteront que ceux qui ne rêvent de résultats. Pour le vrai entraîneur, elles lui permettront d’aider son élève, elles sont de façon paradoxale positives.
Pour revenir sur je comprends que l’on paie un entraîneur très chère...... Ne rêvons pas, même en pratiquant des tarifs normaux, on ne fait pas fortune dans les échecs. Mais je pense que beaucoup de personnes ont dans la tête que entraîneur de jeu d’échecs, ce n’est pas un métier et donc s"ils voient quelqu’un qui défend sa profession, tout de suite ça prend de grandes proportions pour eux.

Au dela des désaccords ponctuels, la plupart des dirigeants des clubs et de la Ligue sont gentils, donnent beaucoup de leur temps.....et on pourrait continuer longtemps les louanges.
Mais je ne partage pas votre philosophie. Ce qui compte pour moi, ce n’est pas l’institution mais l’homme. Je suis un enseignant qui ne s’intéresse pas aux diplômes fantômes mais qui veut que ses élèves progressent, que chacun de ses élèves puissent trouver ce qu’il recherche dans le jeu d’échecs et non qu’on lui impose des activités, une course à la championnite. En tant que dirigeant de club, je me moque du nombre de licenciés, du nombre de participants aux tournois, de celui qui sera le meilleur, le premier. J’axe ma politique sur un équilibre entre toutes les formes d’activités si possible proches, que chaque famille puisse s’initier au jeu d’échecs sous la forme qu’elle souhaite et sur l’aide financière aux familles qui ont des frais.

Il est désormais facile de comprendre que ma philosophie et celle de la Ligue ne soit pas en adéquation.