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Forum 11261

11 juin 2006, 16:25, par José Piat

DRA
FREDO

Traduits nous ce texte cher DRA, je comprends pas tout !  🙄

Je laisse ce plaisir au lusophone du Forum  😉

Avec plaisir...

A PROPOS DU BUCHHOLZ

Une des plus grandes curiosités de ces derniers temps en matière d’arbitrage concerne le Buchholz. Il m’a paru intéressant d’éclaircir certains aspects de ce sujet.

La première question est relative à la définition même du Buchholz. En effet, on définit habituellement le Buchholz comme la somme des scores réalisés par les adversaires, un concept introduit par la FIDE, qui ne correspond pourtant pas à la définition exacte du Buchholz, mais plutôt à celle dont les plus anciens ont entendu parler, à savoir le Solkoff, inventé par le Nord-Américain Solkoff en 1949.

Le Buchholz fut inventé par l’allemand Bruno Buchholz, et fut mis en application pour la première fois en 1932. Sa description, pour autant que j’ai pu m’en assurer, fut publiée pour la première fois dans le Rannefortths Schachkalendar de 1933. En accord avec la définition du système (que l’on peut rencontrer, par exemple, dans « The Oxford Companion to Chess » ou dans le « Larousse du Jeu d’échecs »), le Buchholz correspond à la multiplication du score du joueur par la somme des scores de ses adversaires.

Pour des raisons que la raison ignore, la FIDE adopta la terminologie Buchholz pour le Solkoff, ce qui peut provoquer quelque confusion chez celui qui va jouer, par exemple, dans les tournois en France ou au Royaume-Uni, où persiste la terminologie originale.

Survinrent ensuite des adaptations du Solkoff/Buchholz, la plus connue étant le système Harkness, proposé par le Nord-Américain Kenneth Harkness, suivant lequel il se devait de calculer une médiane du Buchholz. Ainsi, dans un tournoi au système suisse jusqu’à 7 rondes, doivent être retirés le meilleur et le pire résultats des adversaires, de 8 à 12 rondes, les deux meilleurs et pires, et plus de 13 rondes, les trois meilleurs et les trois pires.

Cela découle du fait très commun, dans les tournois au système suisse, de voir certaines parties non jouées, pour défection à la première ronde, abandon ou « bye ». Peu après, probablement le même Harkness (un organisateur très impliqué, qui parallèlement inventa un système de ranking (Ndt, eh oui, ranking !) qui fut adopté par la fédération Nord-Américaine entre 1950-1960, avant le Elo), constata que ce n’était pas suffisant, et introduisit la notion de Buchholz/Solkoff corrigé, dans le sens d’ajuster le Solkoff/Buchholz, de façon à le rendre plus juste. Il y eut diverses versions de cette « correction » causant quelques différents, qui furent résolus en 1989, quand la Fide pris la décision de définir le facteur de correction suivant : pour chaque partie non jouée, chaque adversaire marque un demi-point, pour l’effet du Buchholz. Cela signifie, par exemple, qu’un joueur ratant la première ronde et abandonnant ensuite un tournoi suisse à 7 rondes, par effet du Buchholz corrigé, compte comme ayant obtenu un score de 3,5 points.

Au-delà du système Harkness, il y a encore deux autres systèmes de départage qui peuvent être utilisés sur la base du Solkoff/Buchholz : le système brésilien, où se retirent seulement les pires résultats, dans les mêmes proportions que le Harkness, et le système yougoslave, dans lequel seulement se prennent en compte les résultats corrigés des adversaires qui ont réalisé au moins 50% des points du tournoi.
Les systèmes du type Harkness, brésilien et yougoslave sont généralement référencées comme des dérivations de la médiane du Solkoff/Buchholz, dans l’acceptation mathématique du terme.

On doit encore mentionner que depuis 1990, la FIDE s’est mis à recommander d’autres systèmes de départages pour les tournois au système suisse, notamment la somme des ratings (Ndt, : eh oui, ratings !) des adversaires (dans les tournois où tous les participants sont classés) et le progressif (que les français appellent de façon plus appropriée cumulatif, donnée correspondant à la somme du total des points obtenus, ronde par ronde, en soustrayant les points obtenus dans les parties non jouées), abandonnant progressivement le système Solkoff/Buchholz.

En termes de mise en oeuvre informatique, les deux programmes d’appariements les plus communs au Portugal, Protos et Swiss Perfect, permettent quelques variations du Solkoff/Buchholz. Le logiciel Protos possède diverses versions préprogrammées, se trouvant limité à ces options, Le logiciel Swiss Perfect permet de définir comment veut être utilisé le Solkoff/Buchholz, autorisant la possibilité de tout type de médiane. Aucun des deux n’admet le système yougoslave.

Merci qui  😄

Mazetão, posteur de combat, dès qu’on agite un chiffon rouge, il fonce  😄  😄

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