Comment reconnaître un joueur d’échecs, l’été , sur la grand-place du lieu du tournoi ? Et notamment la veille de la première ronde , alors que vous dégustez un Cacolac ® en terrasse tout en scrutant les passants inconnus , peut-être vos futurs adversaires ? Cette question a hanté et hantera encore des milliers de joueurs curieux ou angoissés. La démarche la plus naturelle consiste bien évidemment à héler le quidam et à lui poser la question . Attention toutefois ! Le simplissime « Eh toi là-bas , le petit rigolo avec le nez en trompette , tu joues aux échecs ? » est susceptible de vous jouer des tours en raison des réactions amusées , méprisantes ou agressives de vos interlocuteurs . Il vous faut donc trouver quelque chose de plus subtil. Tout d’abord , voyons les pièges théoriques à éviter : Par exemple , vous lancez à la cantonade « Hello ! » , et la personne en face de vous vous répond :
(a) « 2500 , et toi ? »
voire
(b) « Salut bonhomme »
Vous vous doutez bien que seul un (fort) joueur d’échecs répondra (a) .
Vous noterez également qu’il existe ici une forte probabilité de d’échec dans la mesure où certains joueurs peuvent répondre (b) . Cette exclamation n’ est donc pas pertinente : sa fiabilité est médiocre. Conclusion de bon sens : abstenez-vous de dire « hello » aux gens que vous rencontrez dans la rue à partir de maintenant . De même , ne sortez pas d’une brasserie en hurlant : « il y a un problème avec cette sicilienne ! » car peu comprendront que vous faîtes allusion au Dragon Accéléré de cet âne bâté de XXXXXX . Beaucoup plus comprendront que :
(a) - votre pizza était infecte
ou que
(b) – la sicilienne en question ne devait pas avoir ses papiers sur elle
Parmi les pièges de débutants , à proscrire absolument : « tu préfères les blancs ? » car votre interlocuteur peut certes comprendre
(a) – que vous voulez jouer contre lui
mais plus vraisemblablement croire
(b) – que vous êtes un gros raciste qui lui fait des avances
Méfiance donc ! Méfiez-vous également des questions trop subtiles. L’abscons « Tu savais que PINOCCHIO était sous-titré » n’a – à ma connaissance – jamais conduit quiconque à répondre « Quoi ? Je rêve ! PINOCCHIO n’est toujours pas MI ? ? «
Enfin , il n’est pas inutile de conclure avec la célèbre exclamation « Il lui a planté une fourchette !! » qui permet de regrouper autour de vous de nombreux badauds. Certes, il se peut que vous intéressiez quelques touristes échiquéens en goguette , mais plus vraisemblablement vous intéresserez la maréchaussée , dûment avisée du crime dont vous fûtes si récemment le témoin.
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# Le 20 octobre 2004 à 15:35, par DDTM En réponse à : Pièges Théoriques
Comment reconnaître un joueur d’échecs, l’été , sur la grand-place du lieu du tournoi ? Et notamment la veille de la première ronde , alors que vous dégustez un Cacolac ® en terrasse tout en scrutant les passants inconnus , peut-être vos futurs adversaires ? Cette question a hanté et hantera encore des milliers de joueurs curieux ou angoissés. La démarche la plus naturelle consiste bien évidemment à héler le quidam et à lui poser la question . Attention toutefois ! Le simplissime « Eh toi là-bas , le petit rigolo avec le nez en trompette , tu joues aux échecs ? » est susceptible de vous jouer des tours en raison des réactions amusées , méprisantes ou agressives de vos interlocuteurs . Il vous faut donc trouver quelque chose de plus subtil. Tout d’abord , voyons les pièges théoriques à éviter : Par exemple , vous lancez à la cantonade « Hello ! » , et la personne en face de vous vous répond :
(a) « 2500 , et toi ? »
voire
(b) « Salut bonhomme »
Vous vous doutez bien que seul un (fort) joueur d’échecs répondra (a) .
Vous noterez également qu’il existe ici une forte probabilité de d’échec dans la mesure où certains joueurs peuvent répondre (b) . Cette exclamation n’ est donc pas pertinente : sa fiabilité est médiocre. Conclusion de bon sens : abstenez-vous de dire « hello » aux gens que vous rencontrez dans la rue à partir de maintenant . De même , ne sortez pas d’une brasserie en hurlant : « il y a un problème avec cette sicilienne ! » car peu comprendront que vous faîtes allusion au Dragon Accéléré de cet âne bâté de XXXXXX . Beaucoup plus comprendront que :
(a) - votre pizza était infecte
ou que
(b) – la sicilienne en question ne devait pas avoir ses papiers sur elle
Parmi les pièges de débutants , à proscrire absolument : « tu préfères les blancs ? » car votre interlocuteur peut certes comprendre
(a) – que vous voulez jouer contre lui
mais plus vraisemblablement croire
(b) – que vous êtes un gros raciste qui lui fait des avances
Méfiance donc ! Méfiez-vous également des questions trop subtiles. L’abscons « Tu savais que PINOCCHIO était sous-titré » n’a – à ma connaissance – jamais conduit quiconque à répondre « Quoi ? Je rêve ! PINOCCHIO n’est toujours pas MI ? ? «
Enfin , il n’est pas inutile de conclure avec la célèbre exclamation « Il lui a planté une fourchette !! » qui permet de regrouper autour de vous de nombreux badauds. Certes, il se peut que vous intéressiez quelques touristes échiquéens en goguette , mais plus vraisemblablement vous intéresserez la maréchaussée , dûment avisée du crime dont vous fûtes si récemment le témoin.
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