La situation sanitaire et le confinement ont bouleversé notre façon d’appréhender le jeu d’échecs. Nous venons en effet de connaître un développement considérable des échecs par Internet. Durant le confinement, les outils en ligne nous ont permis de continuer malgré tout à apprendre, jouer, regarder, écouter des commentaires, progresser… ou pas 😉 ! C’est une grande chance pour notre sport de pouvoir se disputer en ligne, et de disposer pour cela d’un choix conséquent d’opérateurs performants. Chacun peut ainsi trouver sur le web ce qui lui convient le mieux : suivre des vidéos de grands entraineurs, faire des exercices et trouver des combinaisons, jouer contre un adversaire à « l’autre bout du monde », parfaire sa culture échiquéenne, etc.
Bref, Internet est un support tout à fait important pour notre sport, intéressant et performant, qu’il faut intégrer dans notre réflexion sur le développement.
Mais le jeu d’échecs sur Internet a aussi ses limites, surtout en ce qui concerne les compétitions officielles, qu’elles soient individuelles ou par équipes. On peut faire des matchs sur Internet bien sûr, mais il est nécessaire de remplir des conditions très strictes pour garantir un déroulement équitable de la compétition : la lutte contre la triche en est une, mais pas seulement. Par exemple, la qualité du matériel, la performance de la connexion peuvent entrainer des inégalités quant au déroulement d’une partie.
Enfin, le jeu d’échecs comme tous les sports est, au-delà des performances sportives qui demeurent leur « fonds de commerce », l’occasion de développer une « vie sociale », comme on dit, et ce quel que soit notre âge. Les bénévoles, engagés dans la gestion ces clubs, les entraîneurs, les arbitres et bien sûr les joueuses et les joueurs composent une société gérée par des règles que chacun se doit (se devrait) de respecter et faire respecter. C’est le fondement de la vie en société qui fait que les hommes et les femmes qui la composent peuvent vivre ensemble.
Notre jeu d’échecs participe à ce « vivre ensemble », auquel Internet, malgré tous les outils de communication qu’il soutient, ne contribue qu’imparfaitement !
Donc, oui à Internet, mais vive les échecs en clubs !