Un compte-rendu de la rencontre E.T.-EVT de la part de notre capitaine Olivier Dorival :

Olivier

Pour le compte du 2e tour de la coupe MPYGR, l’Echiquier Toulousain, tenant du titre, recevait le petit poucet, l’Echiquier de Villeneuve-Tolosane .
Belle résistance des visiteurs, en dépit des 200 points ELO de retard en moyenne sur chacun des échiquiers :
1 : Blancs : Muratet (2118, cap.) contre Kennedy (1699)
2 : Noirs : Lever (2141) contre Dorival (1895, arb.)
3 : Noirs : Boutillon (1952) contre Horel (1780, cap.)
4 : Blancs : Duquesnes (1806) contre Bignebat (1523)

Un premier résultat tombe : Horel, qui a laissé les pièces adverses s’accumuler près de son roque. Attaqué sur le pion h2, il en oublie de défendre aussi f2 ! La tâche semblait de toute façon compliquée. 1-0 pour l’E.T.

Au 2e échiquier, gaffe des blancs, qui gagnent la dame adverse ... contre deux tours et un fou. La suite est perdante, en tout cas on les Blancs le croyaient fort, mais ils tentent de retarder le coup de grâce avec le tout petit peu d’attaque qui leur reste sur les cases noires affaiblies du roque adversaire. La défaite est proche, mais les Noirs choisissent de ne pas échanger les pièces (effrayé par des pions centraux ?). Pourtant avec deux tours et fou contre la dame, ils devraient pouvoir tenir les pions à distance. Et voilà même qu’ils oublient la menace sur le roque adverse, perdent une tour, le mat n’est pas loin, ils abandonnent. Belle perf pour les Blancs, mais sans véritable gloire.

Restent alors Kennedy engagé dans une belle résistance face à Muratet, et Bignebat qui tente de bousculer son adversaire en livrant une superbe bataille. Il a choisi ni plus ni moins qu’une française Winaver, quoi de mieux pour faire trembler un plus costaud ? Et il le fait bien. On a tous cru qu’il avait raté un mat, mais à l’analyse une défense incroyable semblait tenir, peut-être ? Peut-être pas ? Ce n’était pas clair du tout. En tout cas une bataille terrible et rondement menée par Bignebat qui finit toutefois pas succomber. Peut-être la plus belle partie de la journée ?

A moins que ce ne soit celle de Muratet-Kennedy. Avec les Noirs, John avait fort à faire. Dans un milieu de jeu compliqué, il lâche une pièce pour trois pions, et des chances sur le roi. La suite est longue et peu claire. Muratet joue son 40 coup avec 30 secondes uniquement à la pendule. On en vient à la finale : Dame et fou contre dame et beaucoup de pions. Ca semblait difficile à tenir, et effectivement Kennedy s’incline quelques coups plus tard. Mais un bien belle partie également.

Résultat final 3-1 pour l’échiquier toulousain, qui poursuit sur sa lancée … vers la conservation de son titre ?