"Sans rien faire" , hum, j’ai fait mon premier championnat de jeu d’échecs en 1983 et depuis je n’ai cessé de faire des choses. Pour faire simple, à 16 ans je créais un club de jeu d’échecs à 60 kms de Toulouse (Pamiers) dans un endroit où il n’y avait rien ; je créais des clubs de jeu d’échecs dans une MJC, dans mon lycée et je m’inscrivais à deux clubs situés à 60 kms : Toulouse et Lavelanet (pas de voiture évidemment).
Ce n’était que le début mais je ne vais pas étaler mon CV échiquéen, il va me falloir quelques pages.
J’ai tout fait et continue de faire en même temps bénévolat et travail dans le domaine du jeu d’échecs.
Et c’est bien ces 32 ans de licences, de bénévolat et de professionnalisme dans la Ligue Midi-Pyrénées qui m’ont permis de voir passer beaucoup de choses, d’équipes, de situations, qui me permettent aujourd’hui de critiquer.
Etre bénévole, c’est accepter d’être critiqué, sinon ça n’a aucun sens. Je suis bénévole, tout le monde se taît ! et donc ne me critique pas non plus car je suis bénévole (je peux fournir une liste tout à fait convaincante de mon bénévolat de l’an dernier mais une fois de plus un peu long à écrire).

Ce n’est pas moi qui trouve que la situation n’avance pas (il faut relire les messages). Perso je trouve qu’elle est là où elle doit être.
Allez pour rappel, pour le plaisir. Un championnat jeune avec des enfants qui ont 8 ans de différence d’âge entre le plus jeune et le plus âgé. des enfants de 6-8 ans que l’on envoie à 100 kms pour leur première compétition, des cadences de jeu trop longues pour des petits...ect . Je dénonce ça depuis des années. On me dit mais non, ça marche très bien, on est en pleine expansion, ça plaît aux enfants. Donc tout va bien. Et maintenant j’entends, on a plus d’argent, le nombre de licenciés baisse et à la tête de la FFE, ils se battent pour avoir leur photo sur le site.

La question de l’argent est révélatrice. Le monde des échecs ne vit que des subventions. On ne veut pas payer, on veut que l’état paye à notre place. Je suis éffaré chaque fois que je regarde les postes proposés dans le monde des échecs. Emplois basés sur des subventions d’état qui sont censées aider à créer un poste et qui devienne un poste permanent. Au bout de deux ans on vire le gars qui n’a plus droit aux aides et on prend un autre ! Et tous les postes sont comme ça. C’est pitoyable. Mais mince maintenant l’état ne peut plus emprunter et ne peut donc plus donner ! Panique ! Ce n’est pas possible, comment va t-on financer notre loisir car on ne veut pas payer. C’est l’état qui doit payer, pas nous. La véritable crise est là, dans une société basée sur l’assistanat et qui découvre tout d’un coup avec panique que ce n’est plus possible.

Effectivement, ça va être un moment difficile à passer mais un nouveau modèle économique associatif apparaîtra qui sera plus respectueux je l’espère des personnes qu’il fait travailler.